Depuis plusieurs années, le Syndicat Mixte du Lac d’Annecy (SILA) se mobilise pour lutter contre la dermatite cercarienne. Une intervention mécanique nécessaire à la réduction des densités de mollusques, vecteurs du parasite, se déroule du 3 au 20 mai 2021 sur plusieurs plages du lac d’Annecy.
À la chasse aux cercaires
Comme chaque année lors de la saison printanière, le Syndicat Mixte du Lac d’Annecy (SILA) réalise des actions de prévention, en collaboration avec les communes responsables des baignades, afin de lutter contre la dermatite cercarienne. Une des plus importantes consiste à réduire la densité de mollusques aquatiques (limnées), vecteurs du parasite responsable de la dermatite cercarienne, à l’aide d’un véhicule amphibie. Cet engin mécanique équipé d’une herse permet de « griffer » de manière superficielle les fonds du lac uniquement au droit des plages touchées, et ainsi de détruire les mollusques. Cette méthode, peu répandue en France, fait preuve d’une grande efficacité.
Cette année, ces interventions se déroulent du 3 au 20 mai 2021 (report possible les 21 et 25 mai en cas d’imprévu) sur les principales zones littorales lacustres où les profondeurs sont faibles. À Annecy, les plages de l’Impérial, d’Albigny et des Marquisats sont concernées, à Sevrier, la plage municipale et celle du Clos Berthet.
En complément du hersage, la régulation du nombre de canards se poursuit grâce à la chasse traditionnelle sur le lac d’Annecy et cela dans le respect des équilibres biologiques.
Depuis 2005, le SILA réalise chaque année, un suivi scientifique en collaboration avec les plongeurs du club de la Coulée Douce, les communes riveraines et les surveillants des postes de secours des plages du lac.
La population au coeur de l’action
En ne nourrissant pas les oiseaux du lac, la population joue un rôle primordial dans la lutte contre la dermatite cercarienne. Cela évite les regroupements et la sédentarisation des canards, principaux vecteurs de la contamination par les cercaires. En cas de baignade, il est recommandé de ne pas rester longtemps dans des zones peu profondes et de se sécher vigoureusement à la sortie de l’eau. Si malgré cela, les symptômes de la dermatite cercarienne, caractérisés par des éruptions cutanées et des démangeaisons sont constatés, il est conseillé de consulter un pharmacien ou un médecin afin d’obtenir un traitement adéquat (crème apaisante…)
Par ailleurs, le SILA continue ses actions de sensibilisation et d’information à travers différents supports de communication (panneaux sur les rives du lac, site internet, presse et bande dessinée « Le Mystère des Puces du canard » diffusée auprès des maîtres-nageurs-sauveteurs et offices du tourisme...)
La dermatite cercarienne
La dermatite cercarienne est une maladie épidermique due à des organismes, mesurant moins d’un millimètre, présents dans les canards et certains mollusques aquatiques comme les limnées. Ce phénomène, improprement appelé « Puce du canard » est présent dans la plupart des plans d’eau douce peu profonds et apparaît lorsque la température de l’eau se réchauffe.
Lorsque ces petits organismes (cercaires) entrent en contact avec l’homme, cela peut provoquer l’éruption de petits boutons cutanés accompagnés de démangeaisons plus ou moins intenses. Cette affection est considérée comme bénigne par les Autorités Sanitaires.
La dermatite cercarienne fait son apparition vers la fin des années 90 et le début des années 2000 dans les eaux du lac d’Annecy où plusieurs centaines de cas par jour sont recensés. Depuis 2005, le SILA met en place chaque année des actions de prévention permettant de réduire le nombre de cas relevés d’une année à l’autre.
- communiqué de presse du SILA (mardi 4 mai 2021) -